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[Training Tips] Comment entraîner mon chien de sport ?

Posté sur9 Mois auparavant par

Avant-propos

Chez Inlandsis, notre passion pour les sports canins attelés va au-delà de la qualité de nos équipements. Nous vous accompagnons à chaque étape de votre aventure sportive avec votre chien ou votre équipe. Explorez nos guides matériel ou contactez notre service client pour toute demande spécifique. Grâce à nos « Training Tips », inspirez-vous des méthodes d’entraînement utilisées par les meilleures équipes du moment pour une pratique sportive performante et respectueuse de nos compagnons à quatre pattes. Et Comme nos athlètes, n’hésitez pas à nous partager vos retours d’expérience pour faire progresser la communauté !

Les bases de l’entraînement pour les sports canins attelés.

Dans ce premier article, nous vous donnons les bases et notions principales de l’entraînement du chien de sport :

Qu’est-ce que l’entraînement d’un chien de sport ?

Définition

L’entraînement d’un chien de sport consiste à améliorer les performances physiques et mentales de son chien ou ses chiens à l’aide d’une succession d’exercices.

Pendant un entraînement, il est très rare de rechercher de la performance pure. On cherche plutôt à bien réaliser l’exercice prévu en vue d’une performance pour son objectif.
Rémy Coste
Champion du monde mid-distance

Une bonne séance d’entraînement est donc réalisée lorsque l’exercice prévu est correctement exécuté. Par exemple, une séance d’endurance qui doit se réaliser à faible intensité, mais pendant une longue durée ne sera efficace que si vous avez réussi à bien contrôler votre chien ou votre team à basse vitesse et sans traction.

POURQUOI ENTRAÎNER SON CHIEN POUR LE SPORT ?

Il existe plusieurs bénéfices à entraîner son chien pour le sport :

  • avoir un chien en forme et équilibré grâce à un exercice régulier et contrôlé
  • prévenir les blessures grâce au contrôle de son chien et à la régularité des entraînements
  • atteindre des objectifs de performance en vue de courses ou d’objectifs sportifs personnels

Adopter un entraînement structuré et qualitatif vous apportera donc la satisfaction d’un chien en pleine forme et exploitant son potentiel avec plaisir. En concentrant votre attention sur votre chien et son équilibre, vous renforcerez également votre relation et partagerez de grands moments de complicité grâce au sport. 

Planification de l’entraînement : anticiper et s’adapter

Planifier l’entraînement de son chien consiste à établir une feuille de route des entraînements à effectuer jusqu’à son objectif. Elle peut être plus ou moins précise selon vos besoins et le niveau de performance que vous recherchez. Une bonne méthode est de planifier votre entraînement sous forme de rétro-planning en partant de votre objectif (une course, un voyage, un défi sportif) puis en remontant le temps.

Lorsque vous vous attelez à la planification de vos entraînements, il est intéressant de garder ces principes en tête :

  • régularité : mieux vaut des courtes séances régulières et rapprochées que de grosses séances espacées
  • progressivité : augmentation progressive de la charge d’entraînement pour gérer la fatigue et limiter le risque de blessure
  • variabilité : variez les parcours et les exercices ainsi que les charges d’entraînement
  • récupération : elle peut être active (en fin de séance ou après une manche de course) ou passive en laissant les chiens au repos quelques jours après un gros bloc d’entraînement par exemple.
  • adaptabilité : pour entraîner votre chien toute l’année, vous devrez vous adapter à vos contraintes (professionnelles, familiales, géographiques…), à la météo, à la forme du moment…
  •  individualisation : chaque chien est unique et peut différemment réagir à l’entraînement. Individualiser l’entraînement est indispensable pour que chaque chien s’épanouisse dans un attelage. Il vous permet aussi d’avoir un attelage ou une team plus homogène, et donc plus efficace.
  • spécificité : un travail spécifique en endurance, force et vitesse sera bien plus efficace. Vous pouvez aussi dédier des séances à l’obéissance ou à d’autres points très spécifiques sur lesquels vous souhaitez progresser (manœuvres, utilisation d’un nouveau matériel, etc).

La planification consiste ainsi à établir une feuille de route pour vos entraînements en tenant compte au mieux de ces différents principes. Elle peut vous permettre d’organiser vos cycles d’entraînement en vue d’une échéance sportive ou encore d’y intégrer et d’anticiper vos différentes contraintes. Cette feuille de route n’est pas figée et doit régulièrement être mise à jour. Pensez à la comparer avec les entraînements réalisés, leurs résultats, et adaptez-la si nécessaire.

Échauffement, travail, récupération : structurer sa séance d’entraînement 

Une séance d’entraînement se divise toujours en trois temps :

  • L’échauffement : indispensable pour préparer votre chien à l’effort. Il doit durer 15-20 minutes, s’effectuer en contrôle et sans traction du chien, à pied ou à vélo derrière vous. Certains mushers utilisent également un « marcheur », sorte de grand carrousel, pour échauffer leurs chiens.
  • Le travail : c’est le moment où vous effectuez les exercices prévus pendant votre séance.
  • La récupération active : tout de suite après la séance de travail, effectuez 15-20 minutes à basse vitesse et sous contrôle pour permettre le retour au calme de vos chiens et l’évacuation des déchets musculaires produits durant l’effort. Vous pouvez effectuer une seconde séance de récupération active 5-6h après un gros effort sur le même principe.

Des massages doux avec un gel de massage peuvent aussi compléter la récupération. Pratiqués régulièrement et sans douleur pour le chien, ils peuvent vous permettre de détecter certaines tensions musculaires ou traumatismes à soigner.

Lors d’une course, respectez la même structure : échauffement, course ou étape, récupération.

Nutrition : quand nourrir son chien de sport ?

Les chiens doivent avoir complètement terminé leur digestion avant d’effectuer un effort. En effet, un estomac plein augmente le risque de torsion d’estomac. De plus, lors d’un effort, la digestion est perturbée, ce qui peut entraîner des troubles comme des diarrhées  ou des vomissements. Nous vous conseillons donc de nourrir et d’hydrater vos chiens après la récupération active et d’effectuer le prochain effort 15 à 18 heures après le dernier repas.

L’hydratation de vos chiens en dehors des repas peut être favorisée en mettant quelques croquettes, un peu de viande ou de l’huile dans de l’eau pour augmenter l’appétence. Assurez-vous que vos chiens boivent bien lors de la récupération et 1-2 heures avant un effort.

Endurance, force et vitesse : trois axes d’entraînement pour les chiens de traction.

Pour être efficace, l’entraînement des chiens, comme des humains, doit s’articuler autour de trois grands axes spécifiques, mais complémentaires : l’endurance, la force, la vitesse. Grâce à ce travail spécifique, vous améliorerez par la suite les performances générales de votre chien.

Endurance
80%
Force
15%
Vitesse
5%

L’endurance : la base de toute performance

L’endurance est de loin la part la plus importante de tout entraînement physique. Elle doit représenter au moins 80 % du volume d’entraînement, même si vous faites du sprint. Grâce à des séances longues à basse intensité, vous développez les qualités foncières et le socle nécessaires à toute performance tout en limitant le risque de blessure.

Le travail d’endurance se réalise à basse vitesse, sans atteler le chien, et donc généralement en libre contrôlé ou en laisse. Ne demandant que très peu d’énergie au chien, il peut être réalisé une grande partie de l’année, voire toute l’année. Le fait de contrôler en permanence le chien est primordial dans ce type d’exercice. Un travail d’éducation préalable est incontournable pour que le chien reste bien derrière vous.

La force : développer la traction

Le sport canin attelé a la particularité de demander de la force, et donc de la puissance au chien. Pour développer ces qualités, vous pouvez réaliser des séances attelées à basse vitesse avec une charge lourde. Les séances de force ne doivent représenter qu’environ 15 % de votre volume total d’entraînement. La distance parcourue n’a pas d’importance. Il faut surtout qu’à chaque série, tous les chiens soient posés dans le harnais et tirent avec force. Les chiens doivent rester calmes lors des pauses entre chaque série pour bien récupérer.

Comme pour tout travail attelé, les séances de force ne doivent pas être réalisées à des températures supérieures à 12 °C.

La vitesse : augmenter vitesse de pointe et vitesse moyenne

Les séances de vitesse représentent environ 5 % de l’entraînement. Ce travail très intense est réalisé attelé et donc à des températures inférieures à 12° C . Sous forme de séries plus ou moins longues selon le niveau de forme, on va faire courir le chien ou l’attelage à vitesse maximale avec des repos entre chaque série. En développant ainsi sa Vitesse Maximale Aérobie (la fameuse VMA, bien connue des sportifs), le chien est capable de courir plus vite et plus longtemps.

Ces trois blocs d’entraînement (endurance, force, vitesse) sont communs à toutes les disciplines du sport canin attelé. À vous ensuite d’ajuster le volume d’entraînement dédié à chaque axe de travail selon les qualités que vous souhaitez privilégier pour votre chien ou votre attelage. À l'approche d'une course sprint, vous pouvez, par exemple, choisir d'augmenter sensiblement les séances de vitesse.

À retenir

  • L’entrainement n’est pas une course, mais un exercice.
  • Planifiez vos entrainements pour une meilleure organisation.
  • Assurez-vous que votre chien ait complètement digéré son repas avant un effort (15 à 18h).
  • Commencez toujours par un échauffement de 15-20 minutes à basse vitesse, en libre contrôlé.
  • N’oubliez pas la récupération active (15-20 minutes) après chaque séance ou course.
  • Le travail en endurance de base doit représenter 80% du temps d’entrainement et se fait en libre contrôlé à basse vitesse.
  • La force se travaille en traction à basse vitesse et doit représenter 15% du temps d’entrainement.
  • Le travail de la vitesse représente à peine 5% du temps d’entrainement, mais est très intense.
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